Il y a lieu de fonder un entrepreneuriat basé sur la valorisation de déchets de ménages. C'est partant de cette conviction que Rachel Mululu Kisonia, femme entrepreneure basée à Goma en RD Congo, a décidé de développer une activité entrepreneuriale axée sur la transformation et valorisation des déchets multiformes en objets d'usages divers.

Tranches d'habits jetées à la poubelle par des couturiers, l’entrepreneure Rachel Kisonia s'en sert pour fabriquer des paillassons par exemple. Elle confectionne également des sacs à main de toute dimension.  Ou encore, des vans de tout genre à partir des sachets usagés abandonnés à la poubelle...

D’après Rachel Kisonia, son entrepreneuriat est aussi écologique. « Nous produisons des paillassons. Au lieu que les couturières brûlent des tissus-déchets d'habits qu'elles accumulent, nous les récupérons pour en produire des paillassons que vous voyez là ! À part ça, nous ramassons des sachets jetés à la poubelle, nous les lavons correctement pour en produire des sacs à main, des sacs à dos, des porte-monnaie et des vans. Nous capitalisons donc tout ce qui est déchet pour en faire nos matières premières, afin de confectionner des produits que nous vendons partout »

Au début de ce projet, Rachel Kisonia voulait simplement participer à la protection de l'environnement, via le ramassage et la revalorisation des déchets. Mais plus tard, elle s'est rendu compte que c'était une activité génératrice des revenus. Aujourd'hui, elle ne sait plus quantifier les bénéfices accumulés.  

De l'entrepreneuriat au leadership

Pour donner plus de valeur et de l’impact à son entrepreneuriat, Rachel Kisonia a décidé de former les enfants, les jeunes, et surtout les mamans... Elles ont même créé une association dénommée ‘’Femmes unies pour un développement endogène et intégral’’ « FUDEI. »

Dernièrement, Rachel Kisonia y a été élue comme cheffe des programmes.  « Au sein de l'association FUDEI, nous encadrons les femmes de deuxième et troisième âge, les enfants, les filles mères, les veuves et toutes les autres femmes marginalisées. Nous les amenons à comprendre qu'elles sont capables de faire quelque chose, et qu'elles ne doivent pas se sous-estimer. Nous les amenons aussi à cultiver l'esprit entrepreneurial. »

Un appel est lancé à ceux qui veulent participer à ce projet, par des dons et investissements.

« Parmi nos difficultés, nous manquons beaucoup de choses : Il nous faut un emplacement approprié où nous pourrons exposer nos produits. Il nous faut aussi des brouettes, des motos trois pneus, des râteaux… afin de pouvoir collecter les déchets. Nous avons besoin de beaucoup de matériels. Au-delà, nous avons besoin des formateurs des formateurs »    


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